Participer à un marché artisanal, ce n’est pas juste s’installer derrière un stand et vendre quelques créations. C’est toute une aventure, faite de choix, de préparations minutieuses, de surprises… et de beaucoup de logistique ! En tant que créatrice en scooter, chaque marché est pour moi une véritable expédition, pleine de rebondissements.
Une inscription… loin d’être anodine
Avant même de charger mon scooter, il faut déjà penser à s’inscrire. Certains marchés demandent de réserver sa place des mois à l’avance, parfois dès le printemps pour les marchés de Noël ! Le hic, c’est qu’une fois payé, on ne peut plus faire marche arrière, même en cas de mauvais temps. Et quand on se déplace en scooter électrique, la météo devient un facteur déterminant… Impossible de prendre des risques si une tempête se profile ! Je suis donc obligée de faire des choix stratégiques, en tenant compte de la distance (30 km max autour de chez moi) et de la saison.
Préparer… c’est anticiper !
Avant chaque marché, je dois tout préparer avec soin. D’abord, j’étiquette chaque pièce avec son prix et sa référence. C’est essentiel pour pouvoir retirer de ma boutique en ligne les objets vendus, une fois rentrée. Avec plus de 240 créations en stock, autant dire que ce n’est pas une mince affaire !

Je prépare ensuite mon stand chez moi : faute de grandes tables, j’étale ma nappe au sol pour simuler l’espace d’exposition et ajuster la disposition de mes pièces. Cela me permet aussi de faire des choix si la place est limitée sur le marché.
Et puis il y a toute la “trousse d’urgence” à ne pas oublier : emballages, ficelles, outils, matériel de réparation, cordons de rechange, monnaie, carnet de vente… Sans parler de mon repas, ma boisson chaude, et de quoi m’occuper pendant les temps morts.
Un vrai Tetris… en scooter !
Le plus impressionnant, c’est sans doute la phase de chargement. Tout doit rentrer sur mon scooter : stand, nappe, grilles, créations, matériel… et même mon thermos ! Je note sur chaque boîte son contenu, pour pouvoir tout remettre exactement comme à l’aller. Et quand je rentre le soir, parfois dans la nuit noire, ma lampe de poche devient indispensable pour tout recharger correctement.
L’ambiance du marché : entre hauts et bas
Une fois sur place, on court souvent contre la montre pour tout installer avant 10h. Chaque objet doit être bien visible, bien étiqueté. Puis vient le temps de découvrir l’ambiance, de rencontrer d’autres exposants, et d’échanger avec les visiteurs. Il y a des jours avec, et des jours sans. Parfois, malgré l’affluence, les ventes ne sont pas au rendez-vous. D’autres fois, quelques rencontres suffisent à rebooster le moral.
Il arrive aussi d’entendre des remarques blessantes : “C’est trop cher”, “Je peux le faire moi-même”… Des mots qui piquent, surtout quand on connaît les heures de travail derrière chaque pièce. Mais heureusement, il y a aussi les regards émerveillés, les compliments sincères, et les discussions pleines de bienveillance.
Participer à un marché, c’est vivre une journée intense, parfois éprouvante, mais toujours riche en émotions. C’est aussi ce qui rend cette vie de créatrice si vibrante : chaque jour est une aventure, chaque rencontre est unique, et chaque vente est une belle reconnaissance du travail artisanal
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