Des mandalas pas des attrape-rêves !

J’entendais au le marché de Noêl des gens parler d’attrape-rêve en regardantmes mandalas. Il y a eu un véritable phénomène de mode concernant les attrape-rêve qui fait qu’aujourd’hui pratiquement chaque décoration murale ronde est appelée attrape-rêve.
Mais connaissez-vous réellement l’origine des attrapes rêve et la différence avec les mandalas ?

Les attrapes rêves

L’attrape rêve nous vient d’une ancienne tradition amérindienne, créée par les Ojibwés (une des plus grandes nations d’Amérique du nord). Selon la croyance, cet objet mystique exerce un pouvoir réparateur sur nos rêves. De par sa forme originale, il va agir de façon à libérer les rêves et retenir les cauchemars.

Dans cette culture, les êtres humains communiquent au travers des rêves avec ce qu’ils appellent « le grand esprit, créateur de la nature et des hommes ».
Il serait capable de suggérer des rêves afin que ses sujets puissent se comprendre et interagir.

LÉGENDE HURONNE

L’attrape-rêve est né d’une légende qui varie selon les tribus. Nous allons vous citer l’une des plus connue venant de la culture huronne :

« Cet objet a été créé suite aux mésaventures d’un chasseur amérindien. Un jour alors qu’il traversait fleuves, rivières et montagnes pour chercher de quoi nourrir sa famille, ce jeune Objibwé entra dans une immense grotte espérant y trouver des vivres. Alors qu’il avait avancé de quelques mètres dans la cavité, une bête énorme surgit. Terrorisé par l’apparition de ce monstre, l’amérindien prit la fuite et réussit à rentrer sain et sauf dans son village, les mains vides.
Pendant plusieurs nuits, l’homme n’arrivait plus à dormir sereinement et les jours passèrent sans qu’il puisse retourner chasser. Les images de la bête le hantaient. Une nuit, après un énième cauchemar, le jeune chasseur décida de retourner dans la forêt pour combattre sa peur, mais, pris de fatigue il s’endormit rapidement sous les arbres. Le lendemain matin, quelle ne fut pas sa surprise quand il se réveilla en pleine forêt, reposé par une longue nuit de sommeil. Cette nuit-là, toutes les terreurs l’avaient quitté, il repartit donc chasser et venaient chaque soir dormir sous le même arbre. Un matin en observant attentivement autour de lui, il aperçut une toile d’araignée illuminée par la lumière du jour, signe d’une protection divine »

Cette légende

exprime la naissance de l’attrape rêve. Sa constitution possède une signification bien précise. L’anneau (ou cerceau) représente le cercle de la vie. Un filet y est tissé et symbolise une « toile d’araignée » où les cauchemars sont piégés. Néanmoins les rêves peuvent traverser ce filtre en passant par un trou situé au centre de la toile. Les plumes qui entourent le cerceau représentent des points forts de la vie, l’amour, la bonté, la douceur, le courage, la sagesse, … Elles recueillent les rêves passés au travers de la toile. Un objet peut y être inséré, il doit être assez petit et personnel (une pierre, un pendentif, …).
Selon la croyance, l’attrape rêve permet d’aider à faire le tri dans nos pensées et garder à l’esprit ce que nous souhaitons profondément. …Article rédigé par Jessy Abrieu Bonnet du Magasin Maliterie.com de Montpellier

Les mandalas

D’où vient le mandala?

Du sanskrit

Les traditions religieuses hindouistes et bouddhistes sont à l’origine du Mandala. Mandala signifie « cercle » en sanscrit, et par extension sphère, environnement. Il symbolise l’expression de la vie, de l’unité, de l’univers et de son cycle.

La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle.

Au Tibet, les moines bouddhistes méditent et prient afin de renforcer l’esprit d’éveil et bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas et à l’univers. Le mandala peut être en 3D, par exemple sculpté dans le beurre de yack. Ou en deux dimensions, composé de sable coloré déposé à même le sol. Il faut parfois des jours, voire des semaines pour le construire. Le mandala est ensuite « détruit » et le sable est rassemblé devant tout le monde pour une offrande spirituelle à une divinité.

Les mandalas nous rappellent que tout est éphémère… 

Les peintures Thangka que vous pouvez acheter lors de vos voyages en Asie représentent généralement des mandalas mystiques symboliques des divinités du bouddhisme tibétain ou de la religion bön. Ils servent le plus souvent de support à la méditation.

On trouve aussi ces pratiques en Inde, dans l’hindouisme avec les rangoli et les kolam. Souvent, ce sont les femmes et les jeunes filles qui dessinent ces motifs de sable sur le seuil pour attirer les bons esprits dans la maison. Vous pouvez voir des rangoli à Little India à Singapour, à l’occasion par exemple de la fête de Deepavali.

Et en Europe ?

Hildegarde de Bingen, religieuse bénédictine allemande et érudite, a exposé ses idées en visions cosmiques en utilisant les mandalas. Elle est la quatrième femme reconnue docteur de l’Église après Catherine de SienneThérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux. Cette distinction est la plus haute de l’Église catholique, affirmant ainsi l’exemplarité de la vie mais aussi des écrits d’Hildegarde comme modèle pour tous les catholiques.

L’inconscient en ordre de mandala

En psychanalyse, selon Carl Jung, psychiatre fondateur de la psychologie analytique, le mandala a pour fonction d’attirer intuitivement l’attention sur certains éléments spirituels, par la contemplation de l’ensemble et la concentration autour du centre. Jung pense que l’inconscient tourmenté peut même générer spontanément des mandalas. Ces derniers « symbolisent la descente et le mouvement de la psyché vers le noyau spirituel de l’être, vers le Soi, aboutissant à la réconciliation intérieure et à une nouvelle intégrité de l’être. »

En gros, le bazar dans ta tête arrive à s’ordonner en se calquant sur l’ordre d’un mandala.

Il parait que Jung lui-même effectuait chaque matin un de ces dessins pour prendre conscience de ses émotions de l’instant. Il l’aurait aussi utilisé pour le traitement de malades schizophrènes.

Vous n’êtes pas artiste ? Vous ne savez pas dessiner ?

Pas de problème : il suffit de colorier à l’intérieur des formes géométriques qui s’enchevêtrent. La forme globale du mandala est circulaire mais les détails à l’intérieur de celui-ci peuvent très bien être formés de carrés, d’ovales ou de triangles.

Le ressenti joue un rôle important pendant le coloriage : pas de modèles à suivre ou de couleurs imposées. Tout dépend uniquement de votre humeur. Il est même conseillé de ne pas réfléchir trop longtemps sur l’harmonie des couleurs. Suivez votre instinct sans vous poser de questions sur la finalité. (source)

Aujourd’hui les mandalas au crochet se développent à travers le monde, une version moderne du napperon de nos grands mère, plus coloré, plus joyeux, plus décoratif. Il servent de support de méditation et e relaxation à celui qui les fait et apporte de la joie et du bonheur à ceux qui les voient.
Alors adoptez un mandala !

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